En images: assurer la sécurité de la Genève internationale | Avril 2016

Avril 2016

 

La Police de la sécurité internationale (PSI), forte de plus de 200 collaborateurs, garantit au quotidien la sécurité de la Genève internationale. Un travail mené en toute discrétion.

La Police de la sécurité internationale (PSI) de la Police genevoise, forte de plus de 200 collaborateurs, garantit au quotidien la sécurité de la Genève internationale. La tâche n'est pas mince. Avec 177 États représentés par une mission permanente et 39 organisations internationales, Genève est un des centres de diplomatie multilatérale les plus actifs au monde, avec, chaque année, pas moins de 3'000 chefs d'État, ministres et autres dignitaires en visite.

Son Détachement de protection rapprochée (DPR) assure précisément, et en toute discrétion, la protection des John Kerry, Sergueï Lavrov, Laurent Fabius, Ban Ki-moon et autres personnalités lors de leurs passages à Genève. Les spécialistes du DPR, au nombre de 19, sont également chargés de sécuriser l'intérieur d'un site lors de conférences internationales, comme lors des discussions sur le nucléaire iranien à l'Hôtel Intercontinental. Un travail exigeant qui demande une formation continue dans différents domaines - tir, self-défense, conduite d'escortes - couplée à un sens aigu de la diplomatie et du protocole. Par an, ce ne sont pas moins de 143 missions qui sont effectuées.

Outre ses tâches de protection rapprochée, uniques en Suisse, la PSI s'occupe également, à travers les patrouilles diplomatiques, de la sécurité des organisations internationales, des ambassades et des résidences diplomatiques sur sol genevois. Elle est épaulée dans cette mission par des militaires et des agents de sécurité privés. En tout, ce sont plus de 60 sites surveillés quotidiennement, 24 heures sur 24, impliquant parfois trois passages par jour, en fonction du risques et des menaces.

Comment ces derniers sont-ils évalués? "Nous travaillons sur mandat de la Confédération. Elle nous transmet, via le service fédéral de sécurité, des informations concernant les personnalités et les sites diplomatiques à protéger" explique le Major Peter Brander, à la tête de la PSI depuis septembre 2012. D'ailleurs, la Confédération suisse soutient financièrement l'action du canton pour la protection des acteurs de la Genève internationale.

La PSI assure également la sécurité de l'aéroport de Genève: les pistes, les avions, les bâtiments, ainsi que le périmètre aéroportuaire. Via des entrainements réguliers, notamment sur le tarmac de l'aéroport, la PSI et les unités spéciales de la police genevoise sont prêtes à intervenir en cas d'urgence, de prise d'otage ou de détournement d'avion, comme ce fut le cas lors du récent détournement d'un avion d'Ethiopian Airlines sur Genève.

Si l'on n'entend pas ou peu parler de l'action de la PSI, c'est parce que le travail est mené en toute discrétion. Mais pas seulement. C'est aussi parce que cela fonctionne. Au fil des ans, les agents de la PSI ont tissé de nombreux liens avec les différents acteurs de la Genève internationale: diplomates, agents de sécurité de l'ONU ou encore directeurs d'agence et dignitaires en visite. Le secret de fonction ne leur permet pas de raconter leur quotidien et leurs rencontres, juste quelques anecdotes sans citer de noms, de date ou de pays. On peut percevoir, à travers elles, toute l'étendue de leurs missions, qui vont souvent bien au-delà de la sécurité et qui en font de véritables ambassadeurs de la Genève internationale. 

Lire aussi: entretien avec Olivier Mismetti, en charge du Détachement de protection rapprochée (DPR) de la Police de la sécurité internationale (PSI)

 

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