Le Centre International de Déminage Humanitaire de Genève (GICHD) fête ses 20 ans
Jusqu'aux années 80, des dizaines de milliers de personnes - pour la plupart des civils - étaient tuées et mutilées chaque année par les mines antipersonnel. Ces armes aveugles entravaient également significativement l'action humanitaire, le relèvement post-conflit et les efforts de développement. Cette situation a conduit à l'adoption de la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel en 1997.
Afin de renforcer l'engagement en faveur de cette cause et de promouvoir la mise en œuvre de la Convention, le gouvernement Suisse a fondé le Centre International de Déminage Humanitaire de Genève (GICHD) en 1998. La ville de Genève, en tant que point de convergence des affaires humanitaires et du désarmement, était un choix naturel pour l'emplacement du Centre.
Au cours de ses 20 années d'existence, le GICHD a contribué à la professionnalisation significative du secteur par le biais de conseils techniques et de formations sur le terrain, de travail au niveau multilatéral et de la recherche et développement de solutions innovantes. Mais en dépit des importants succès du secteur - 30 pays ont été déminés au cours des 20 dernières années - la contamination par les mines, les armes à sous-munitions et autres restes explosifs de guerre reste importante.
La situation est encore aggravée par l'utilisation de nouveaux types d'engins explosifs improvisés, qui ont provoqué une nouvelle flambée du nombre de victimes. C'est pourquoi, plus que jamais, le travail du GICHD est nécessaire et d’actualité.