Au sortir de la seconde guerre mondiale, l'Europe est à genoux et compte des millions d'affamés. L'organisation non-gouvernementale CARE International a été créée afin que les personnes vivant aux Etats-Unis puissent envoyer les colis CARE, à travers l'Europe, à celles et ceux dans le besoin. Le premier colis CARE est arrivé au Havre, en France, en mai 1946. 70 ans plus tard, CARE gère 890 projets dans 95 pays, touchant les vies de plus de 65 millions de personnes. Elle est devenue l'une des principales organisations qui lutte contre la pauvreté dans le monde.
Depuis 1991, CARE vient en aide aux réfugiés du camp de Dadaab situé au nord-est du Kenya. Depuis plus de dix ans, Dadaab est le plus grand camp de réfugiés au monde. Au cours de l'année 2011 la population s'élève alors à plus de 460'000 personnes. On compte aujourd'hui 350'000 personnes dont 95,2% sont somaliens et 4,8% sont sud-soudanais, érythréens, éthiopiens, burundais et ougandais, entre autres. Le principal objectif de CARE, sur le long terme, a été de renforcer le rôle des communautés de réfugiés en devenant plus autonomes. CARE à Dadaab compte 1'715 employés dont 1'543 sont des réfugiés. Cela a permis aux réfugiés de conduire les opérations en période d'insécurité accrue, alors que le camp était inaccessible au personnel non-réfugié.
En 2011, le photojournaliste primé Luca Catalano Gonzaga part documenter les conditions de vie des réfugiés dans le camp de Dadaab. Il photographie cette jeune femme et ses filles au centre d'enregistrement du HCR. Il décrit « une longue et silencieuse file d'attente, personne ne sourit ou ne parle, tous attendent patiemment leur tour. Chaque réfugié est photographié et ses empreintes digitales sont relevées. L'identification est la première étape essentielle pour être aidé. Cela signifie l'accès aux tentes, aux toilettes, à l'eau potable, aux structures médicales et à de la nourriture ».