L'oeil de la Genève Internationale
October 2016

Dans la perspective de la Journée mondiale de la santé qui aura lieu le 7 avril 2017, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) lance dès aujourd’hui 10 octobre une campagne d’une année sur le thème de la dépression. À travers cette campagne, l’OMS et ses partenaires visent à faire mieux comprendre les causes et les conséquences possibles de cette maladie, dont le suicide, ainsi que l’aide et les moyens de prévention et de traitement à disposition. L'objectif de cette initiative est d’encourager les personnes souffrant de dépression à demander de l’aide.

Toutes les 40 secondes, une personne se suicide quelque part dans le monde. Le rapport de l’OMS «Prévention du suicide, l’état d’urgence mondial» rappelle que « dans les pays plus riches, trois fois plus d’hommes que de femmes décèdent par suicide, contre 1,5 fois dans les pays à revenu faible et intermédiaire. En ce qui concerne l’âge, les taux de suicide les plus élevés sont enregistrés chez les personnes de 70 ans ou plus, tous sexes confondus, dans quasiment toutes les régions du monde, à quelques exceptions près, où les taux de suicide les plus élevés sont enregistrés chez les jeunes. Dans le monde, le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15-29 ans. Or, il est possible de prévenir le suicide ».

« L’impact sur les familles, les proches et les communautés est profondément dévastateur, y compris longtemps après la perte de l’être cher. Or, le suicide ne figure que très rarement au rang des priorités en matière de santé publique. Malgré des avancées certaines dans la recherche et les connaissances en matière de suicide et de prévention du suicide, le tabou et la stigmatisation qui lui sont associés perdurent ; aussi les personnes concernées sont-elles souvent laissées à l’écart ou demandent rarement de l’aide », explique la Directrice générale de l’OMS, Dr. Margaret Chan, en introduction au rapport précité.

Dans le cadre du Plan d’action de l’OMS pour la santé mentale 2013-2020, les États-membres se sont engagés à poursuivre l’objectif mondial visant à réduire de 10 % les taux de suicide dans les pays d’ici 2020.

Le 31 janvier 2007, après une longue période de dépression, le père d’André Penteado, Jose Octavio, met fin à ses jours à l’âge de 72 ans. Cet événement tragique est à l'origine de deux projets développés par l’artiste au cours des années suivantes. Dans « Le suicide de papa », il documente ses réactions immédiatement après le décès. Il s’agit notamment d’une série de 52 autoportraits dans lequel il porte les vêtements ayant appartenu à son père. Le deuxième projet, intitulé « Je ne suis pas seul », est le résultat d’une expérience collective dans le cadre d’un groupe de parole pour les proches d’une personne ayant mis fin à ses jours. Le livre « Le suicide de papa ».